Influence4You, a mené une étude, auprès de 4400 micro et middle influenceurs (3k à 100k abonnés), dans 61 pays, visant à dresser le portrait, les motivations et les méthodes de travail de ces nouveaux influenceurs niches.
La tendance n’est plus à ceux qui toucheront le plus de monde mais bien à ceux qui auront le meilleur taux d’engagement. Aujourd’hui les micro-influenceurs, considérés comme plus authentiques et proches de leur communauté sont les nouveaux intermédiaires incontournables pour engager une audience pointue ou de niche.
Qui sont les micro-influenceurs ?
L’étude menée par Influence4You auprès de 4446 influenceurs dans 61 pays, dont 1669 en France, révèle que ces nouveaux prescripteurs ont débuté leur activité il y a 3 ans et qu’ils ont en moyenne 28 ans, 21% d’entre eux déclarent être parents.
Les secteurs d’activités les plus représentés par les micro-influenceurs français sont l’art de vivre (lifestyle) (72%), la mode (63%), la beauté (63%), et le tourisme (49%). La popularité pour ces différentes thématiques montre clairement une tendance de la part des consommateurs en recherche constante de conseils et d’inspiration.
Le statut de micro-influenceur peut-il se transformer en business ?
L’étude révèle que seuls 22% des micro-influenceurs français ont créé une entreprise (ou micro entreprise) pour leur activité contre 36% en Italie, 35% en Espagne et 18% aux États-Unis. Alors que 50% des influenceurs ayant plus de 50k abonnés en ont fait une activité rémunératrice. Les variations entre les différents statuts d’entreprise semblent liées aux contraintes réglementaires des différents pays. On constate effectivement, au niveau global, que les marques ciblent les middle influenceurs de plus de 50k abonnés (plutôt que les plus micro) pour des partenariats rémunérés. En effet, les influenceurs de plus de 50k abonnés déclarent réaliser 3 partenariats par mois (dont 55% d’entre eux déclarent faire des partenariats rémunérés régulièrement). Mais au global 77% des micro-influenceurs déclarent gagner moins de 1000€ par an sur ces partenariats. Il s’avère donc compliqué pour les micro-influenceurs de pouvoir vivre de leur activité.
Les partenariats rémunérés sont presque deux fois plus importants dans les pays anglo-saxons qu’ailleurs, 57% des micro-influenceurs anglo-saxons déclarent s’engager dans des opérations rémunérées avec les marques contre 32% des francophones et 33% des italiens.
Pourquoi les micro-influenceurs continuent de s’engager avec les marques ?
Alors que l’étude démontre clairement que les micro-influenceurs ne peuvent pas vivre de leur activité, pourquoi continuent-ils de s’engager auprès des marques ?
En 2019, le marketing d’influence est toujours un marché en croissance exponentielle. 69% des micro-influenceurs français déclarent une augmentation des propositions de partenariats (seulement 11% une décroissance), 67% pour les influenceurs espagnols et 72% pour les allemands.
Il est intéressant de noter que la dotation produit est aussi un moyen pour les marques de faire tester leurs solutions ou services auprès d’influenceurs ayant une communauté supérieure à 10k. L’Allemagne, l’Espagne et la France semblent être les marchés où cette pratique est courante. 60% des micro-influenceurs français déclarent recevoir très souvent des cadeaux, et même 71% pour les portugais et 70% pour les italiens et les américains.
Les français, les allemands et les anglais sont d’ailleurs les influenceurs les plus transparents avec leur communauté lorsqu’il s’agit de partenariats de marque. 94% des influenceurs français disent indiquer explicitement à leur audience lorsqu’il s’agit d’un partenariat de marque, contre 95% pour les anglo-saxons et 97% pour les allemands. Il s’agit de déclaratifs qui marquent une vraie volonté de transparence. Le récent baromètre de l’ARPP sur la transparence de l’influence montre que si les progrès sont réels, il reste encore des bonnes pratiques à diffuser.
« Si les micro-influenceurs continuent de collaborer avec les marques, et qui plus est, de manière de plus en plus transparente, c’est pour partager des valeurs communes ou faire la promotion de produits qu’ils approuvent pour leur qualité ou leur éthique. Nous sommes aujourd’hui entrés dans l’ère de la consommation respectueuse et les marques savent très bien que ces nouveaux prescripteurs sont un nouveau levier incontournable pour toucher leurs cibles finales. Les micro-influenceurs sont conscients du pouvoir d’influence puissant qu’ils dégagent et sont écoutés par leur communauté, comme en témoignent les retours qu’ils reçoivent via les commentaires et likes. C’est bien ici que l’engagement avec un grand « E » prend tout son sens pour les entreprises qui n’ont plus forcément l’attention espérée à travers la publicité. » explique Stéphane Bouillet, fondateur d’Influence4You.
Retrouvez l’étude intégrale dans le slideshare ci-dessous :
Méthodologie étude :
Etude réalisée par sondage auprès 4446 influenceurs issus de influence4you.com.
Date de l’étude : du 01/03/2019 au 16/04/2019.
Pour tout contact : https://www.influence4you.com
Bonus : Vous voulez savoir qui est le top influenceur en Chine ? Ceux qui montent en France ? Savez-vous comment se passe le marketing d’influence au Brésil ? Quelques insights des équipes internationales d’Influence4You !
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